glandes salivaires
Les deux pathologies qui touchent le plus fréquemment les glandes salivaires sont les calculs (lithiases), et les tumeurs (bénignes ou malignes)
Les plus petites sont les glandes salivaires accessoires, elles sont des centaines, sous la muqueuse des lèvres, des joues, de la gorge. Parfois une simple biopsie sous anesthésie locale permettra le diagnostic d’une maladie.
Les plus volumineuses sont les glandes parotides, au niveau des joues, en avant des oreilles. Les tumeurs parotidiennes sont fréquentes mais fort heureusement bénignes dans la plupart des cas.
Les plus productrices de salives sont les glandes sous-maxillaires, sous la mâchoire. La pathologie la plus fréquente est représentée par les calculs.
Les glandes salivaires sont nombreuses dans la cavité buccale et dans le cou, ce qui implique un ressenti inexistant en terme de quantité de salive, dans les suites d’une sous maxillectomie ou d’une parotidectomie.
La sous-maxillectomie

Le plus souvent il s’agit d’une pathologie lithiasique (calcul), confirmée par une échographie de qualité (calcul visible avec des canaux dilatés, glande augmentée de volume).

Le risque est de développer des épisodes douloureux de blocage des canaux (colique salivaire) voire des infections de la glande (sous maxillite aigue ou chronique)

L’intervention se déroule sous anesthésie générale, et dure environ 1 heure.

La cicatrice, à la partie haute du cou, sous la mâchoire, est discrète.

Une hémostase rigoureuse pendant l’intervention rendent les risques d’hématome et de surinfection exceptionnels.

Le nerf facial possède une branche mentonnière, qui participe à la forme du sourire, celle-ci passe au dessus et en superficie de la glande sous maxillaire. Une dissection minutieuse sous capsulaire et douce de la glande rendent également cette complication, rare.

L’hospitalisation dure environ 2 jours.

Plus rarement il peut s’agir d’une tumeur, auquel cas, une cytoponction dans la glande et une imagerie de type IRM permettront d’anticiper le diagnostic avant la chirurgie.

La parotidectomie

Le plus souvent, le contexte est celui d’une pathologie tumorale. C’est le patient ou l’entourage du patient qui découvre « une boule dure » au niveau de la joue.

Le bilan préopératoire comprend obligatoirement une IRM de la parotide et une cytoponction de la tumeur, afin d’orienter le chirurgien vers le type de tumeur (bénigne ou maligne). La cytoponction est réalisée sous anesthésie locale, par un échographiste entrainé.

La chirurgie, sous anesthésie générale, a une durée qui va dépendre de la nature (bénigne ou maligne) et de la localisation de la tumeur (en superficie ou en profondeur du nerf facial), soit entre 2 et 4 heures.

Le chirurgien aura en tête deux principales « préoccupations »: séparer délicatement la tumeur du nerf facial, et ne pas rompre la tumeur, parfois fragile, afin de ne pas la disséminer et exposer le patient à un risque de récidive locale.

La technique chirurgicale consiste à séparer chaque branche du nerf facial (branches mentonnière, labiale, oculaire et frontale) du tissu parotidien qui l’entoure.

La préservation du nerf facial va nécessiter d’éviter certains gestes traumatiques, tels qu’un geste d’étirement du nerf ou une coagulation à proximité du nerf.

L’intervention est réalisée avec un appareil de NIM, qui permet de surveiller l’activité de chaque branche du nerf facial au cours de l’intervention par l’intermédiaire d’une petite électrode reliée à un ordinateur.

Habituellement, le patient se réveille sans paralysie faciale.

La sortie peut s’envisager à partir du 3 ème jour d’hospitalisation.
Les fils seront retirés en consultation par le chirurgien à une semaine de l’intervention.

Parotidectomie, motricité du nerf facial

Cicatrice de parotidectomie totale droite à 1 mois post-opératoire